mercredi 28 janvier 2015

Majestueux hêtre


Le hêtre ou foyard - fagus sylvatica - arbre très commun dans nos forêts, se plaît de la plaine jusqu’à 1800 à 2000m d’altitude. Il se présente généralement comme un arbre majestueux d’un seul fut, à l’écorce gris clair, et peut atteindre 40 mètres de haut. Selon son habitat, il peut également se développer en un épais bosquet composé de multiples troncs. 

Son feuillage est très dense, ses feuilles elliptiques sont entières et légèrement soyeuses à l’état jeune. Les fleurs mâles et femelles poussent sur le même sujet (monoiques). Les chatons mâles sont ovoïdes. 

Les fleurs femelles sont groupées par deux et donnent des cupules contenant 2 à 3 faines. Ces fruits, comestibles, sont appréciés des petits animaux et ont longtemps servi de nourriture aux hommes en période de disette.

Le jeune hêtre est capable de patienter de longues années dans la pénombre de ses pères, afin de bénéficier un jour de la lumière nécessaire à sa croissance, quand l’un de ceux-ci s’effondre, vaincu par l’âge. 

Cet arbre sait prospérer sur des terrains calcaires, profiter des moindres rayons de lumière, faufiler ses racines vers la plus faible humidité, et maintenir autour de lui le terrain humide en le couvrant de ses nombreuses feuilles à l’automne.  Il se retrouve alors très souvent seul à ces emplacements. 

Le hêtre de Ponthus, âgé de 300 ans, forêt de Brocéliande

La puissance calorifique de son bois n’a pas d’égal. 

En phytothérapie, l’écorce de hêtre était utilisée comme fébrifuge. Par distillation du goudron de cet arbre, on obtient le creosote, désinfectant puissant utilisé par la pharmacie et l’industrie. En homéopathie, kreosotum est indiqué pour soigner les ulcérations des muqueuses.

En fleurs de Bach, le tempérament hêtre (beech) est critique, arrogant et acariâtre, et dénigre l’autre, comme s’il souffrait d’un conflit de contact. Très sensible et à l’affût des moindres erreurs et défauts des autres, l’individu « hêtre », juge sans savoir faire preuve de compréhension ou de compassion. La présence, voire même l’existence de l’autre, semble le gêner. 


L’élixir lui permettra de conserver son extraordinaire capacité de perception des moindres détails, et lui ouvrira la compréhension de la multiplicité des comportements humains. Il lui fera trouver la voie de la tolérance, du plaisir de l’échange, du sentiment d’unité entre les êtres vivants.


Isabelle Seghin

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