L’automne arrive, les vaches abandonnent les
pâturages d’altitude, les dernières fleurs nous offrent une ultime floraison
qui ravit les abeilles. La carline acaule, ou carline blanche en fait partie.
Fleurissant au ras du sol, dans les prairies, sa
tige très courte lui assure une discrétion sans pareil. Ses bractées sèches et filandreuses d’un
blanc doré luisant, entourent ses
minuscules fleurettes tubulées. Telle la plupart des asteracées, famille dont
elle fait partie, après fécondation, elle donnera naissance à de nombreuses
graines accrochées individuellement à de petites aigrettes plumeuses, sorte de
parachute destiné à prendre le vent pour se laisser emporter au loin. Ses
feuilles ondulées et découpées, sont pourvues de dents épineuses, qui la font
souvent classer dans la famille des chardons.
Autrefois, les fleurs fanées étaient
recherchées par les dames car elles s’en servaient en tant que houppettes pour
appliquer de la poudre sur leurs joues. Les racines étaient récoltées en
automne, période où elle est la plus riche en principes actifs, et utilisée
pour faire des infusions aux vertus toniques et diurétiques. Un surdosage
pouvait entrainer des troubles intestinaux et des vomissements.
En fleur de Bach, la carline nous apporte la
confiance pour nous ouvrir aux autres, au monde, avec la certitude que la vie
nous soutien. Elle est porteuse de qualités de lâcher-prise, de décrispation,
de confiance et d’ouverture. Elle est recommandée à tous ceux qui craignent de
se montrer, de s’exposer, se cachent, se renferment, se sentant en permanence
en danger, pensant ainsi se protéger des aléas de la vie. Ils perçoivent la vie
uniquement en termes de perte et de gain. Ils se coupent ainsi de nombreux
échanges énergétiques, s’arment de piquants pour se protéger, ont constamment
froid. La carline leur montre que la vie peut être douce et agréable, les
échanges chaleureux et nourrissants, à condition de laisser circuler l’énergie.